Je voyageais moi-même lorsque j'ai reçu mon Fitbit, et parce que le picotement est si bon, non seulement en tant que sensation mais aussi en tant que marque d'accomplissement, j'ai commencé à arpenter l'aéroport au lieu de faire ce que je fais d'habitude, c'est-à-dire rester dans la salle d'attente, en me demandant laquelle des nombreuses personnes qui m'entourent mourra en premier, et de quoi. J'ai également commencé à prendre les escaliers au lieu des escalators et à éviter les trottoirs roulants. "Chaque petit geste compte", m'a dit ma vieille amie Dawn, qui déjeune souvent en faisant du hula-hooping et qui est connue pour se rendre trois fois par jour au centre Y. Elle avait elle aussi un Fitbit. Elle aussi avait un Fitbit et ne jurait que par lui. D'autres personnes que j'ai rencontrées n'étaient pas aussi enthousiastes. Il s'agit de personnes qui en ont porté un jusqu'à ce que la batterie tombe en panne. Puis, au lieu de le recharger, ce qui est on ne peut plus simple, ils l'avaient rangé dans un tiroir, probablement avec tous les autres appareils dont ils s'étaient désintéressés au fil des ans. Pour les personnes comme Dawn et moi, les obsessionnels de la première heure, le Fitbit est un entraîneur numérique qui nous stimule en permanence. Pendant les premières semaines où je l'ai utilisé, je rentrais à mon hôtel à la fin de la journée et, lorsque je découvrais que j'avais fait un total de, disons, douze mille pas, je sortais pour en faire trois mille de plus.

Gerd commente : J'ai essayé fitbit pendant un certain temps mais je l'ai trouvé plutôt ennuyeux - je ne peux pas m'empêcher de me sentir plus comme un esclave quantifié que comme un soi quantifié :)

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