"Nous aurons besoin de nouveaux praticiens pour apprivoiser et gérer le monde numérique émergent fondé sur les données, ainsi que pour les réglementer et les gouverner. Plutôt que de se contenter d'adapter les disciplines existantes, nous devons développer un nouvel ensemble de questions et de perspectives critiques. Trouver comment naviguer dans notre humanité dans le contexte de ce monde numérique piloté par les données nécessite des conversations entre les disciplines. Dans le secteur universitaire, nous devons repenser la manière dont nous finançons, soutenons et récompensons la recherche et les chercheurs. Au niveau du financement, le fait que nous privilégions le Stem au détriment du reste des disciplines est au mieux à courte vue, au pire préjudiciable.

Investir dans la conversation à l'échelle humaine

Nous devons investir dans des conversations sérieuses qui abordent l'éthique, la moralité et la philosophie culturelle sous-jacente de ces nouvelles technologies numériques dans la vie des Australiens. Avons-nous besoin d'un institut, d'un consortium ou d'un groupe de réflexion gouvernemental ? Je n'en suis pas sûr, mais je pense que ce serait un bon début. Nous sommes très préoccupés par notre avenir et par le rôle de la technologie dans celui-ci. Nous avons la responsabilité de raconter des histoires plus nuancées, et oui, plus compliquées - les gouvernements, les ONG, l'industrie, les médias, chacun d'entre nous. Nous avons également la responsabilité de poser nous-mêmes de meilleures questions. Nous devrions être des acteurs éduqués de notre propre avenir, ce qui nécessite du travail et la volonté de dépasser la séduction facile des robots tueurs".

En nous concentrant sur le numérique, avons-nous perdu le sens de l'humain ? | Genevieve Bell
https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/oct/24/in-our-focus-on-the-digital-have-we-lost-our-sense-of-what-being-human-means
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