Cette pièce m'a vraiment fait réfléchir

"L'incubation d'organes chez des animaux d'élevage est une entreprise délicate sur le plan éthique, car elle implique l'ajout de cellules humaines à des embryons animaux, ce qui pourrait brouiller la frontière entre les espèces. En septembre dernier, l'Institut national de la santé a annoncé qu'il ne soutiendrait pas d'études impliquant de telles "chimères homme-animal" tant qu'il n'aurait pas examiné de plus près les implications scientifiques et sociales..... La crainte est que les animaux se révèlent un peu trop humains pour être confortables, par exemple en se retrouvant avec des cellules reproductrices humaines, des plaques de poils humains ou tout simplement une intelligence supérieure. "Nous ne sommes pas près de l'île du Dr Moreau, mais la science évolue rapidement". David Resnik, éthicien des NIH, a déclaré lors de la réunion de novembre de l'agence. "Le spectre d'une souris intelligente coincée dans un laboratoire quelque part et criant "je veux sortir" serait très troublant pour les gens."

Hiromitsu Nakauchi, biologiste spécialiste des cellules souches à l'université de Stanford, a commencé à essayer de fabriquer des chimères homme-mouton cette année. Selon lui, jusqu'à présent, la contribution des cellules humaines à l'organisme des animaux semble relativement faible. "Si la proportion de cellules humaines est de 0,5 %, il est très peu probable que l'on obtienne des cochons pensants ou des moutons debout", explique-t-il. "Mais si elle est importante, de l'ordre de 40 %, il faudra faire quelque chose.

Chimère humaine et animale | MIT Technology Review